Livres en gaieté : une 5e édition réussie


La 5e édition de la foire Livres en gaieté s’est achevée en beauté dans la soirée du samedi 2 décembre 2017. Lecteurs, auteurs et organisateurs en sont sortis satisfaits. En plus d’être la fête de la littérature contemporaine et de la pensée, l’évènement a été un point de rencontre des différentes strates de la communauté gonaïvienne.

Dès l’ouverture de la foire, la cour du Collège Immaculée Conception (CIC) a été rempli des amants du livre. Plus les heures passent, plus l'affluence croissait. Le public a été en majeure partie constitué de jeunes écoliers et d'universitaires. Sous les tentes qui transforment l’espace en un vaste salon, cinq maisons d’éditions ont exposé leurs publications. Selon François Nedjé Jacques, patron de l’agence de distribution Néro Services, près de 500 titres y sont exposés. « Mettre ces ouvrages à la disposition du public, c’est contribuer au changement du pays. Car les livres sont des portes ouvertes à la transformation sociale, économique, politique et culturelle », a fait savoir l’opérateur.

Les titres étaient alléchants. Les participants n’ont pas hésité à délier leurs petites bourses. L’ambiance était conviviale. Les lecteurs se sont régalés et ont saisi l’occasion pour échanger avec les auteurs. Sur le site, les enfants ont été remarquables. Joyeusement, ils allaient d’un stand à un autre. Ils consultaient les ouvrages appropriés à leur âge et pressaient leurs accompagnateurs d’en acheter. « Les livres d’enfants vendus » constituent un bon présage pour la relève de l’intelligentsia gonaïvienne.

L’invité d’honneur de l’évènement, Coutechève Lavoie Aupont, a été profondément touché par le dynamisme des jeunes Gonaïviens. Il ne tarit pas d’éloges à leur égard. « Les jeunes de cette ville m’ont toujours épaté. Je ne trouve pas cet engouement à Port-au-Prince. Je les encourage à rester sur cette voie prometteuse », a déclaré M. Aupont. L’auteur de « Make pa » et « Le doute de la main », deux ouvrages distingués dans le monde littéraire, reste persuadé que de nouveaux Jacques Stephen Alexis vont émerger dans la cité.

Les deux lauréats artibonitiens du concours national scolaire de nouvelles, Sheenlove Prévilon et Nichardley Mytilien, ont été présents à la foire. Pour le plaisir de leurs admirateurs et camarades, ils ont signé plusieurs exemplaires de l’anthologie « Haïti 2042 les possibles futurs ». Les échanges entre lecteurs et auteurs n’ont pas été superflus. Les idées ont permis aux concernés de se regarder en face, comme au travers d’un miroir. Les participants ont compris la nécessité de maintenir allumé le flambeau de la littérature et de la culture.

La promotrice de la foire, Mérédith Pierre-Charles, s’est dit satisfaite du déroulement de l’activité. Elle a remercié tous les partenaires ayant accompagné les démarches de la « Promotion perspicace », classe terminale du CIC. Mérédith a appelé les jeunes à faire des livres leurs « amis intimes » afin de s’humaniser davantage. « La lecture nous permet de mieux comprendre notre entourage et d’affronter efficacement les obstacles de la vie », a-t-elle soutenu.

JC/Le Nouvelliste 

  

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